D’origine rurale, j’ai toujours été attiré par les campagnes japonaises. La Préfecture de Oita, située à l’Est de l’île de Kyushu, est réputée pour ses plaines et forêts.
Qu’est-ce que les shiitaké ?
Les forêts en question regorgent de micro-plantations de champignons shiitaké. Je ne vous parle pas de ces produits bas de gamme élevés dans des caves immenses en Chine et traités fréquemment au formaldehyde (formol), mais du noble champignon lentin du chêne. Et justement, en parlant du « lentin du chêne », vous comprendrez l’origine de cette appellation en parcourant les collines et montagnes forestières de Oita.
développement du mycélium
La culture ancestrale de shiitaké
Là-bas, des cultivateurs soucieux de produire des shiitaké de qualité, en parfait respect de la tradition, ensemencent des troncs de chênes de mycélium de shiitake, et les laissent naître et évoluer, se développer, en pleine nature. Le sol est riche en humus et les températures fraîches.
Pousse au naturel dans les sous-bois sous l’œil de Dame nature !
Chaque année, au mois de novembre, les agriculteurs procèdent à l’abattage de chênes japonais de 12 à 15 ans. Ces derniers sont alors laissés à même le sol pendant 2 mois. Ils seront ensuite débités en morceaux de 125 cm et ensemencés de mycélium de shiitaké. Pour ce faire, 20 trous sont pratiqués dans le tronc avec une mèche. Enfin, les troncs ensemencés sont allongés les uns sur les autres, de façon linéaire, sur quelques rangées, puis recouverts de feuilles et de branchages. Ils resteront ainsi abandonnés pendant 2 longues années, période indispensable au bon développement du mycélium.
Les troncs ainsi ensemencés, au bout de 24 mois, sont disposés debout, en rangées, dans des sous-bois humides et frais, riches en humus.
Les shiitaké, en parfait respect de la nature, mère de patience, se développent alors.
Vient le temps de la récolte des shiitaké
La récolte se fait manuellement lorsque les champignons ont atteint une bonne maturité.
Ils sont enfin séchés mécaniquement puis triés en 3 qualités :
Koushin : ce sont les plus fins. Ils se réhydratent rapidement et ils conviennent parfaitement pour la confection d’émincés. Je les recommande en cuisson avec le riz, ou pour vos farces ou encore pour la confection de bouchées gourmandes.
Kouko : il s’agit de la majorité des produits récoltés, plus grands, plus épais. Les japonais les adorent, une fois réhydratés, cuits à la vapeurs, poëlés, en gratin…
Donko : ce sont mes favoris. Ils sont épais, charnus, gonflés et juteux à souhait, avec une mâche gourmande. Leur parfum est subtil, boisé. Je les affectionne cuisinés avec de la sauce soja et du mirin ou encore grillés ou en fondue au bouillon.
Dame nature fait bien les choses
Oita concentre plus du tiers de la production nippone de ce champignon. C’est un met de qualité, aux vertus excellentes pour la santé. La culture est saine et naturelle, sans la moindre utilisation de quelques produits chimiques que ce soit. Seule la nature décide !
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